Pour son exposition inaugurale, la galerie Gradiva a réuni les plus grands noms de l’art moderne – Picasso, Kandinsky, Léger, Rodin, Moholy-Nagy, Schiele, Balthus jusqu’à Ruscha. Les tableaux côtoient des manuscrits enluminés du XIIIe siècle, des livres d’astronomie de la Renaissance et des statues Fang, offrant un panorama unique de l’Histoire de l’art.
En haut du majestueux escalier à double révolution, une surprise attend le visiteur.
L’Homme à l’épée de Picasso revient en France pour la première fois depuis l’exposition au Palais des Papes d’Avignon en 1970.
Le salon de la Révolution dédié aux avant-gardes du XXe siècle est jusqu’alors construit autour de l’édition originale du grand livre de Copernic De Revolutionnibus Orbium (1543). Exemplaire admirable, ayant conservé sa reliure d’origine en vélin, le livre est placé au centre de la salle, « comme le soleil au milieu du système astronomique copernicien ». Du Moscou II (1916) de Kandinsky jusqu’à présent jamais montré en France, en passant par les tableaux de Léger et Schwitters, ce sont les œuvres d’une révolution esthétique telle que l’histoire de l’art n’en avait pas connue depuis la Renaissance.
Le Salon de la Nuit confronte le chef-d’œuvre de Balthus, Le Rêve II (1956-1957) à des psautiers enluminés, exceptionnellement prêtés par le musée anglais de Blackburn. Cet écrin dédié au rêve et à la poésie accueille, entre deux œuvres surréalistes de Dali et Picabia, une grande épreuve dite de « La Porte de l’Enfer » en provenance du Japon du célèbre Penseur de Rodin.